Les métiers exercés à Ondres ont évolué en même temps que l'économie locale: essentiellement agricole au milieu du XVIII ème siècle, puis orientée sur l'exploitation de la forêt, et ouvrière avec l'ouverture des Forges de L'Adour en 1883. Mais les artisans et commerçants ont toujours été présents à Ondres et y constituent encore la principale activité.

LES METIERS DE L'AGRICULTUREMaïs

Vaches au préEn 1826, date de l'établissement du premier cadastre, les terres cultivées représentaient à peu près un tiers de la surface de la commune, le reste se répartissant entre forêt et landes. Les métiers agricoles étaient donc les plus représentés.
Pendant la première moitié du XXème siècle, la commune d'Ondres comptait encore une cinquantaine d'exploitations agricoles. La plupart se situaient à l'est de la route nationale, où la terre plus argileuse se prête mieux aux cultures que les étendues sablonneuses de la partie ouest. On y pratiquait la polyculture, avec une prédominance du maïs, mais aussi des haricots, des choux, des pommes de terre, des carottes, et parfois un peu de blé. Chaque exploitation élevait quelques animaux : vaches, porcs, volailles, lapins, et cultivait des betteraves, navets et fourrages divers pour les nourrir. On y cultivait aussi quelques rangées de vignes qui produisait le vin pour la consommation familiale.
Aujourd'hui une seule exploitation agricole poursuit son activité à Ondres.

Laboureurs, cultivateurs:
Ces métiers (en particulier les laboureurs) sont très souvent mentionnés sur les registres des naissances à Ondres, indiquant l'activité du père de l'enfant ou des témoins, sans que l'on puisse savoir si ces termes désignaient des métayers, des fermiers ou des propriétaires exploitants. Dans la Grande Lande (au nord du département) ce terme désignait le propriétaire de l'exploitation, pour qui travaillaient métayers et brassiers.

Journaliers, brassiers :
Ils accomplissent leurs journées chez des fermiers ou des propriétaires. La plupart des exploitations à Ondres n'étant pas très étendues, les fermiers étaient aussi parfois journaliers sur d'autres propriétés plus importantes pour des travaux agricoles (fenaisons, labours), ou chez des commerçants pour effectuer divers transports (produits forestiers, lait, pain). Les femmes des exploitants agricoles avaient souvent aussi des activités annexes pour compléter les revenus de la famille : laitières, lavandières, pignères, charbonnières.

Bouviers, pâtres :
Les bouviers s'occupaient du bétail, probablement pour le compte de laboureurs propriétaires ou métayers.
Les pâtres étaient souvent originaires du Béarn, d'où ils venaient en hiver avec leurs troupeaux, plusieurs se sont installés définitivement à Ondres ou dans les communes environnantes.

Différentes formes d'exploitation pouvaient cohabiter: fermage, métayage, ou culture par le propriétaire lui-même.
Les fermiers cultivaient les terres d'un propriétaire, à qui ils versaient un loyer annuel fixe, en argent ou en nature, déterminé par contrat.
Travaillant eux aussi des terres ne leur appartenant pas, les métayers s'acquittaient de la location en donnant au propriétaire une partie des récoltes et des animaux élevés (en principe la moitié).
Il s'agissait de la forme d'exploitation la plus répandue à Ondres.
Plus récemment sont apparus des propriétaires expoitants travaillant eux mêmes sur leurs terres.

LES METIERS DE LA FORET

Le territoire de la commune d'Ondres comportait déjà d'importantes parcelles de forêt au début du XIXème siècle, comme en témoigne le premier cadastre établi en 1826. Puis le boisement s'est poursuivi et des pins ont été semés sur les landes marécageuses, en particulier sur le secteur ouest de la commune. Les métiers liés à l'exploitation de la forêt ont donc été bien présents à Ondres jusqu'à la moitiè du XXème siècle.

Récolte de la résine

 

 

 

Gemmeurs ou résiniers :
Ondres comptait plusieurs familles de résiniers professionnels qui se transmettaient le métier de père en fils. Ils exerçaient cette activité sur Ondres, mais aussi sur les communes voisine, et réalisaient d'autres travaux forestiers en plus du gemmage. Le métayage était la forme la plus fréquente d'exploitation de la résine: le gemmeur travaillait les parcelles d'un ou plusieurs propriétaires, portait la résine à l'usine qui répartissait le produit de la récolte entre le résinier et le propriétaire des pins (en général par moitié). A Ondres, certains petits propriétaires forestiers résinaient eux-mêmes leurs pins.

 

Pignes (Pommes de pin)

 

 

 

Pigners :
Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, plus de trente familles à Ondres récoltaient, traitaient et vendaient des pignes, ce qui leur a valu le surnom de pigners et pignères, appliqué par la suite à tous les habitants de la commune.

LienPIGNERS, PIGNERES

 

 

 

Cèpes

Chercheurs de champignons :
La plupart des Ondrais cherchaient des champignons pour leur consommation familiale, mais certains les ramassaient pour les vendre au marché de Bayonne. Deux espèces étaient recherchées pour ce commerce: le cèpe (cet) et la girolle (lacassine).

 

 

 

Charbonniers :  

Charbonnière en constructionCharbonnière mise en feu

 

Leur travail consistait à ramasser le bois inutilisable pour les autres activités forestières: branches mortes, pins mal formés, et à construire une sorte de meule, avec en son centre une cheminée, recouverte de mousse et de terre. Puis la charbonnière était mise en feu, fermée, et le bois se consumait lentement de l'intérieur, parfois pendant plusieurs semaines.

 

Le charbonnier surveillait la combustion, puis démolissait la charbonnière pour récupérer le charbon de bois et le vendre.
Cette activité était pratiquée par quelques familles à Ondres, ou par des femmes de laboureurs, en complément de ressources.


Cercliers :
Ils fabriquaient des cercles de barriques en bois de châtaignier, ou de laurier qu'ils allaient couper dans la forêt et travaillaient sur place. Les tiges de bois étaient refendues, cintrées, calibrées. Quand on commença à cercler les tonneaux avec du fer, on continua à y ajouter deux cercles de bois, qui par leur épaisseur isolaient le tonneau du sol quand on le faisait rouler.

 

Scieurs de long:

Scieurs de long

 

Leur travail consistait, une fois l'arbre abattu, à en faire des poutres ou des planches. Ils débitaient le tronc en longueurs déterminées, l'écorçaient et l'équarrissaient. Les troncs étaient ensuite lignés au fil à plomb et placés sur une chèvre pour être sciés. Les scieurs travaillaient le plus souvent par deux, l'un debout sur la chèvre, l'autre au sol, chacun tenant à deux mains un montant de la scie. Ce travail très dur sera plus tard réalisé par des machines dans les scieries.

 

 

LES METIERS ANCIENS A ONDRES (2)