LA FORET D'ONDRES
La forêt occupe encore une part importante de la superficie de la commune, en particulier sur la partie ouest d'Ondres, entre la route nationale et l'océan.
Le boisement a été généralisé au XIXe siècle pour fixer les dunes et assainir les marécages qui avaient remplacé la forêt originelle, détruite par l'homme et les intempéries.
Si le pin maritime constitue l'essence la plus présente dans la forêt landaise, de nombreuses espèces végétales peuplent les sous-bois : on trouve dans la forêt d'Ondres la flore caractéristique du littoral sud-ouest aquitain, mais aussi des espèces ibériques et méditerranéennes.
LA FORET LANDAISE PRIMITIVE
A la fin de l'ère tertiaire (pliocène), le climat de la région était de type tropical humide avec une flore arborescente (Taxodioxylon, Sequoia) dont on retrouve des troncs fossilisés dans les gisements de lignite (Hostens, Arjuzanx).Puis au quaternaire les glaciations entraînèrent la formation du sable, avec probablement une alternance de landes nues, de marais et d'arbres (pins et feuillus) sur les zones moins humides.
Au début de notre ère la forêt landaise, composée de chênes et de pins maritimes, s'étendait jusqu'à l'océan. Le déboisement qui a suivi, surtout dans le nord de la région, semble être lié d'une part au développement de l'activité pastorale et des cultures, d'autre part à la progression des dunes sur le littoral gascon.
Sur les dunes du littoral landais, après les expériences de nombreuses personnalités locales pour lutter contre l'envahissement des sables, Nicolas BREMONTIER (1738-1809) initia la mise en oeuvre de la fixation des dunes. Elle sera réalisée ensuite (vers 1825) par GOURY (Ingénieur en Chef du Corps Royal des Ponts et Chaussées) avec des palissades en planches, des plantations de gourbet (oyat), de genêt, d'ajonc et de pin maritime, d'après des principes avancés par CHARLEVOIX DE VILLERS vers 1780.
A l'intérieur des landes, Jules CHAMBRELENT (1817-1893) et surtoutHenri CROUZET (1817-1880) réalisèrent d'important travaux de drainage et les marécages ainsi assainis furent reboisés avec des pins maritimes.
Les premiers chantiers de fixation des dunes commencèrent sur le littoral du sud des Landes, et à Ondres en particulier, dans les années 1804-1819.
Le premier cadastre de 1826 montre que le territoire de la commune d'Ondres était déjà occupé pour un tiers environ par des bois, pour un autre tiers par des landes, le reste étant constitué de terres cultivées.
La loi votée le 19 juin 1857, imposant aux communes d'assainir leurs landes et de les ensemencer, contribuera à développer la surface plantée de pins maritimes, à Ondres comme dans l'ensemble des Landes.
LE PIN MARITIME (Pinus pinaster)
C'est l'essence dominante dans la forêt d'ONDRES. Il aime le soleil et peut absorber 80 à 100 litres d'eau par jour en été. Il atteint environ 35 m de haut. Il a des aiguilles longues, piquantes, groupées par deux. Le pin porte en avril et mai des cônes mâles et des cônes femelles. Son fruit, la pomme de pin (pigne) parvient à maturité au bout de deux ans.
LE CHENE LIEGE (Quercus suber)
Il constitue la deuxième essence de la forêt à Ondres. Appelé localement corcièr, cet arbre à feuilles semi-persistantes se caractérise par une écorce épaisse dont on tire le liège. Il peut atteindre 20m de haut.
LE CHENE PEDONCULE (Quercus robur)
Cette espèce très répandue en France est aussi présente dans la forêt ondraise. Cet arbre peut vivre plus de 800 ans et dépasser 30 m de haut. Ses glands sont insérés sur de longs pédoncules, d'où son nom.
LE CHATAIGNIER (Castanea sativa)
Quelques châtaigniers sont présents, en particulier dans les bois situés sur la partie est de la commune, vers le lac d'Yrieux ou le ruisseau de la Palibe.
LE GENET A BALAIS (Cytisus scoparius)
Plante de la frange forestière et du sous-bois, aimant le soleil mais pas le calcaire. On en faisait autrefois des balais. Il contient un alcaloïde utilisé comme médicament cardiaque (spartéine).
L'AJONC D'EUROPE(Ulex europaeus) LE CISTE A FEUILLES DE SAUGE (Cistus salvifolius) LA FOUGERE AIGLE(Pteridium aquilinum)
LA CHENILLE PROCESSIONNAIRE DU PIN
Les oeufs pondus par le papillon (Thaumetopoea pityocampa) éclosent en fin d'été. Les chenilles issues d'une même ponte restent ensemble et tissent un cocon ovale. Elles quittent régulièrement ce nid, la nuit, en longues files, pour aller se nourrir sur l'arbre où le nid est installé, puis sur les arbres voisins quand elles grandissent.
Elles hibernent dans ce nid et au printemps, descendent des arbres en procession et s'enterrent dans le sol pour se nymphoser. La chenille processionnaire du pin possède des poils urticants qui peuvent provoquer des réactions allergiques importantes.
LES ACTIVITES LIEES A LA FORET:
L'exploitation de la résine : Gemmage
La récolte des pignes : Pigners, pignères
Les métiers anciens de la forêt : Métiers anciens(1)
Flore et faune de la forêt : Galerie flore forêt
Après la tempête du 24 janvier 2009 : Tempête 1999