Pendant plus de deux siècles un relais de la Poste Royale a fonctionné à Ondres.
Après la décision prise par Louis XI, en 1464, d'installer sur les grands chemins des maîtres coureurs du Roi, Charles IX, en 1567, autorise les villes du royaume à utiliser la Poste Royale. Puis Henri IV créa la Ferme des Postes et lui attribua le monopole du transport du courrier. A cette époque furent créés les relais de Saint Vincent de Tyrosse, Labenne, Bayonne.
Le mauvais état des routes rendant le parcours difficile entre ces trois relais, la Ferme des Postes supprima en 1609 le relais de Labenne et créa les relais d'Ondres et de Bénesse (maison La Cabanne).
La situation du relais de poste dans le village d'Ondres n'est connue de façon certaine qu'à partir de 1800, date à laquelle Jean-Baptiste Darrigrand, corsaire associé à son oncle Jean-Baptiste Darrigrand Maître de Poste, acheta la maison Harsaut, qui servit de relais et d'habitation aux Maîtres de Poste jusqu'à la suppression du relais d'Ondres, en 1834.
Les maîtres de Poste à Ondres :
Jehan Dhospital (à partir de 1630)
Jean de Gassis
Guillaume Lacaze
Marie Laborde (veuve du précédent)
Claude Brisse (1742, gendre de Marie Laborde)
Jacques Arthus (1786, gendre de Claude Brisse)
Moyse Gomez Calot (début de la Révolution)
Jean Baptiste Darrigrand (1799, postillon du précédent)
Jean Baptiste Darrigrand (1816, fils du précédent, dernier maître de Poste à Ondres)
La maison Harsaut aujourd'hui : on voit encore le puits, l'abreuvoir et la poulie qui servait à monter les bottes de paille. Elle est habitée par les descendants de Jean Baptiste Darrigrand, dernier maître de poste à Ondres.
Les maîtres de poste assuraient le transport des lettres en fournissant des chevaux aux courriers de la Ferme des Postes. A chaque relais le courrier changeait de monture, utilisant même un deuxième cheval (le mallier) pour transporter la sacoche contenant les lettres quand elle était trop lourde. Il était accompagné jusqu'au relais suivant par un chevaucheur qui ramenait ensuite les chevaux.
Ils assuraient aussi un service d'estafettes pour des dépêches officielles ou privées transportées dans un portefeuille, soit par un courrier sur tout le trajet, soit par les maîtres de poste d'un relais à l'autre.
L'augmentation du nombre de lettres conduisit les courriers à utiliser de petites voitures à un cheval ("brouettes"), puis des malles-postes à trois chevaux.
Enfin les maîtres de poste participaient au transport des voyageurs en louant des chevaux aux voitures particulières, ou en les mettant à disposition des diligences royales.
Ils devaient vérifier l'état des malles-postes et des diligences, noter les heures d'arrivée et de départ.
Le service des postes fut réformé par Turgot qui étendit son monopole au transport des voyageurs.
En 1787 un carrosse à quatre places et plusieurs fourgons partaient tous les samedis de Bayonne pour Bordeaux. Ils effectuaient le trajet en quatre jours et demi.
La Révolution apporta quelques désordres à cette activité : abolition des privilèges des maîtres de postes entraînant la fermeture de nombreux relais, mauvais entretien des routes, insécurité.
Puis diverses mesures permirent la réorganisation du service des relais de Postes (augmentation de la gratification annuelle des Maîtres de Poste, rétablissement de leur monopole pour le relayage des chevaux des malles-postes, des estafettes et des diligences).
En 1803 la malle-poste allant de Bordeaux à bayonne relayait à Ondres trois fois par semaine dans chaque sens. Des estafettes portant des plis rapides passaient tous les jours.
Les diligences assurant chaque jour la liaison Bordeaux-Bayonne faisaient étape à Ondres.
En 1834, la circulation s'étant améliorée grâce à l'empierrement de la route et aux évolutions techniques des voitures de la malle-poste, celles-ci pouvaient couvrir en une seule étape la distance de Benesse à Bayonne, et le relais d'Ondres fut supprimé.
La poste aux chevaux à Ondres - TVPI (mars 2011)
Episode 1/2
Episode 2/2