LES LAVANDIERES
A Ondres autrefois, il y avait à chaque point d'eau un lavoir, constitué de planches à laver polies à force d'être frottées: les trucadèirs.
Ils étaient installés au bord des lacs et étangs, la Laguibe en comptait une dizaine, ou prés des sources comme au Basta où se trouvait un petit bassin recueillant l'eau de boisson, et une vaste enceinte faite de madriers, équipée de trucadèirs, pour le lavage du linge.
Le transport du linge sale, puis propre, se faisait sur des brouettes.
Les femmes du village s'y retrouvaient, la plupart pour laver le linge de la famille, certaines travaillant pour des clientes.
Pour toutes c'était l'occasion de faire circuler les nouvelles, grandes ou petites,sur la vie du village et de ses habitants.
La bugade
Le petit linge était entretenu fréquemment (dessous, blouses, jupons, bonnets). Par contre pour les grosses pièces (draps, nappes), on faisait la lessive deux fois par an, au printemps et à l'automne (grande bugade).
La lessive durait plusieurs jours. Il fallait ramasser du bois mort, le faire brûler, récupérer les cendres. On laissait tremper le linge dans de l'eau savonneuse pendant plusieurs heures, puis on le plaçait dans le cuvier. Ensuite on coulait la lessive: on étendait un drap sur le cuvier, on y déposait la cendre tamisée, on versait de l'eau tiède, puis chaude, puis bouillante, pendant plusieurs heures. Puis le linge était rincé à l'eau claire, mis à sécher et à blanchir sur le "plaish" (haie d'aubépine), sur l'herbe, ou sur des fils tendus.
LES BOULANGERS
Plusieurs boulangers s'installèrent à Ondres dans la deuxième moitié du XIXème siècle.
Au début du XXème siècle, un boulanger exerçait sur la place de l'église, son fournil était situé à l'emplacement de l'actuelle station service.
Puis la Coopérative pris le relais, installée dans le bâtiment de l'auberge Sarrat (emplacement de l'actuelle place du marché).
Plus loin, au quartier Labarthe, une autre boulangerie a fabriqué et distribué le pain jusqu'en 1950, puis elle est venue s'installer au centre bourg (reconvertie aujourd'hui en Pizzeria).
En 1922, un ancien gérant de la Coopérative s'installe à son compte en ouvrant, de l'autre côté de la route nationale, une autre boulangerie encore en activité aujourd'hui.
Deux incendies de fournil ont affecté l'activité des deux boulangeries du centre bourg en 1922 et 1940.
Les boulangers assuraient aussi la distribution du pain à domicile, parcourant les routes de la commune avec des voitures à cheval, puis des camionnettes.
Fours à pain à Sarbasan et Marquèze
LES EPICIERS
Le village d'Ondres comportait au début du XXème siècle dix épiceries, pour une population bien inférieure à celle d'aujourd'hui. L'absence de moyens de locomotion justifiait le nombre de ces commerces de proximité.
Cinq de ces boutiques étaient situées au centre du bourg, le long de la route nationale, deux plus au nord, au carrefour de la route de la plage, de part et d'autre de la route nationale, deux sur la route de Beyres, une sur la route de la plage, au carrefour de la Vierge.
On y trouvait des denrées alimentaires: farine, huile, vin, morue salée et barils de sardinesséchées, mais aussi de la mercerie, des sandales ou des sabots, et quelques articles de quincaillerie. Certaines, comme la Coopérative, ont aussi préparé et distribué du pain. Plusieurs de ces épiciers assuraient une tournée dans un camion aménagé, annonçant au moyen d'une trompe leur arrivée dans les différents quartiers desservis.
Les bistrots
L'épicerie "chez Janvier", au quartier de Beyres, était également un bistrot très fréquenté. Ces bistrots ondrais (on en comptait onze au début du XXème siècle) étaient disséminés dans le village et fréquentés par une clientèle de proximité qui aimait à s'y retrouver pour boire, discuter, jouer aux cartes ou aux quilles (huit d'entre eux, comme "chez Janvier", possédaient un quiller). On y dansait aussi à l'occasion, avant la construction de la salle des fêtes. Certains étaient sièges d'associations, d'autres des rendez-vous de pêcheurs (Au Beth Peuch), quelques uns servaient aussi des repas, le café Moret accueillait des comédiens ambulants et organisait des mascarades de carnaval.
Les registres paroissiaux et d'état civil font mention de meuniers à Ondres dés le XVIIIème siècle.
Les cours d'eaux de la commune ont permis l'installation de moulins dont les habitants avaient besoin pour faire moudre leur grain, blé ou maïs.
On peut encore voir l'mplacement du moulin d'Yrieux, situé à l'extrémité nord du lac d'Yrieux, en limite des communes de Labenne et Saint Martin de Seignanx
Le bâtiment du moulin de Sescau, construit sur le ruisseau de Cornecu, existe toujours.
Un document fait état d'un moulin à vent dont l'emplacement n'est pas précisé.
De nombreux autres métiers ont été exercés à Ondres.
On y trouvait un tailleur d'habits, des couturières, des cordonniers, un tisserand.
Au XIXème siècle un aubergiste était installé à l'emplacement de l'actuelle place du marché (auberge Sarrat).
Des officiers et employés des douanes occupaient une caserne au centre du bourg (le poste de douane était situé à la plage).
Avec l'installation à Ondres de la poste aux chevaux, sont apparus les métiers de maître de poste et postillon.
Sont aussi cités dans les registres d'état civil les métiers de garde forestier, garde royal, armurier, instituteur, sage femme.
A la fin du XIXème siècle de nombreux ondrais étaient ouvriers aux Forges de l'Adour.