La commune d'ONDRES se trouve sur le parcours incertain de l'Adour à une époque où il se dirigeait vers le nord, pour se déverser dans l'océan à CAPBRETON ou VIEUX-BOUCAU.
Des traces du passage de ce fleuve sont demeurées présentes sous forme d'étangs en voie de disparition par eutrophisation. Ils évoluent par un stade de marécages, puis de boisement lors de semis de pins.
Certains ont disparu ainsi : l'étang du Milieu, l'étang de La Roque, l'étang du Cout de la Baste, l'étang de l'Anguillère, le lac Maigre, le lac de la Grande Baye.
Le lac Noir, situé derrière les dunes, au sud de la route de la plage, peut disparaître complètement en été, ou déborder largement quand les pluies d'automne et d'hiver sont abondantes.
Deux lacs importants marquent encore un des lits anciens de l'Adour: le lac du Turc et le lac de Garros, situé sur les deux communes d' ONDRES et TARNOS.
Le canal de l'Anguillère, qui relie le lac du Turc au canal du Boudigau (sur la commune de LABENNE) est aussi un vestige du lit de ce fleuve.
A l'Est de la commune se trouvent l'étang de Beyres, l'étang de la Laguibe, et le petit étang de Lastrade, d'où s'écoule le ruisseau du même nom, qui plus loin rejoint le ruisseau de Cornecu et se jette dans le lac du Turc.
Le ruisseau de la Palibe débouche dans le lac de Garros,il marque la limite entre les communes d'Ondres et Tarnos, à l'est de la RN 10.
Le ruisseau Darrigrand se jette dans la partie est du lac de Garros.
Le lac d'Yrieu est situé sur Saint Martin de Seignanx, sa berge nord-ouest constitue la limite entre les deux communes.
La jussie a été observée à Bayonne à la fin du XIXème siècle, depuis elle remonte vers le nord et est particulièrement abondante dans le Sud-Ouest: les rives de tous les lacs et étangs d'Ondres sont colonisés.
Cette peste végétale originaire d'Amérique du sud, a été introduite pour ses qualités ornementales (dans des bassins d'agrément, entres autres). Sa dissémination a été rapide en raison d'une dispersion très efficace par bouturage, spontané ou provoqué, de fragments de tiges transportés d'un plan d'eau à l'autre par le courant, les oiseaux, les pêcheurs.
Elle se développe particulièrement dans les eaux stagnantes ou faiblement courantes.
La jussie peut se développer en herbiers très denses et élimine ainsi toutes les autres espèces basses.
De plus, en se décomposant, la jussie peut créer un déficit en oxygène qui limite ou interdit également la vie animale. Son développement important diminue la surface en eau libre et limite ainsi la présence des oiseaux d'eau de surface.
Enfin les grands herbiers qu'elle constitue sont une gène pour l'écoulement des eaux et accélèrent le comblement des milieux.
La jussie, par son développement rapide, limite donc la biodiversité des biotopes qu'elle colonise.
La jussie est impossible à éradiquer. Tout au plus peut-on espérer limiter la progression de l'espèce.
L'arrachage mécanique ou manuel est efficace à court terme, il constitue une technique d'entretien régulier et répété des milieux. Il a été réalisé au lac du Turc il y a quelques années et a bien limité la progression de l'invasion.
Il existe deux variétés de cette espèce:
Ludwigia grandiflores (feuilles lancéolées et poilues)
Ludwigia peploides (feuilles plus arrondies et glabres).
Il ne faut pas confondre cette espèce avec la Jussie des marais, plante autochtone à feuilles rouges et fleurs vertes.
Faune et flore des bords d'étangs
Galerie lac du Turc
Galerie lac d'Yrieu
Galerie lacs de Garros - Noir
Galerie étangs Beyres - Laguibe
Galerie cours d'eau