L’océan Atlantique borde à l’ouest la commune d’Ondres et façonne au fil des marées et des saisons les 2 kms de plage qui font d’Ondres une station balnéaire agréable et fréquentée.
A Ondres, comme sur toutes les côtes françaises de l’Atlantique et de la Manche, les marées sont semi diurnes (2 marées par jour).
L’amplitude de l’oscillation de la marée est quantifiée en France par le coefficient de marée. Sur la côte landaise le coefficient de marée varie de 30 (faible) à 119 (fort).
La hauteur de la marée est à Ondres de 3 à 5 mètres selon le coefficient.
Le flot (ou montée ou flux ) et le jusant (ou descente ou reflux), durent chacun sensiblement 6 heures, séparés par une courte période étale.
Cette oscillation d’origine astronomique résulte des positions respectives de la Terre, de la Lune et du Soleil : l’attraction qu’exercent la Lune et le Soleil sur les masses liquides provoque des variations du niveau de la mer.
La lune a une part prépondérante dans la succession régulière de deux marées par jour.
Les variations de hauteur d’eau entre les marées de vive eau et les marées de morte eau sont liées aux phases de la lune (nouvelle Lune et pleine Lune : alignement Soleil-Terre-Lune, attraction importante: marée de vive eau ; premier et dernier quartier : Soleil-Terre-Lune font un angle droit : attraction faible: marée de morte eau).
Les marées d’équinoxes sont dues à la déclinaison du Soleil : il est alors dans le plan de l’équateur, l’attraction est maximale, les coefficients de marée de vive eau sont les plus élevés.
Le vent, soufflant à la surface de la mer, génère un mouvement ondulatoire de l’eau, formé d’une succession de vagues : la houle. En arrivant près de la côte la houle est modifiée par la remontée des fonds et les vagues déferlent (la surface de l’eau finit par aller plus vite que la base).
Ces vagues, au moment des grandes marées, arrivent jusqu’au pied de la dune qu’elles dégradent progressivement.
Des courants côtiers longent la plage du nord vers le sud. Ils transportent le sable arraché à la plage par les vagues, contribuant ainsi à la formation des baïnes.
Au large, le Gulf Stream qui remonte vers la Bretagne participe à la douceur du climat de la côte landaise.
La température moyenne de l’eau en surface, dans le golfe de gascogne, est de 9° en hiver et 19° en été, mais au bord de la plage d’Ondres, en été, elle peut monter à 21°.
La salinité varie de 28 à 32 g/litre.
Les vagues à Ondres sont suffisamment hautes pour permettre la pratique du surf.
Les espèces les plus fréquemment pêchées depuis la plage : maigres, dorades (royales, rayées), louvines (bars), pigues (bars mouchetés), turbots, soles.
Goélands
Kitesurf
LES BAINES
Les baïnes (en gascon : petits bains, petites bassines) sont creusées à Ondres, comme sur tout le littoral aquitain, par les vagues et les courants qui déplacent le sable. Elles se forment sur les plages où le phénomène des marées et la houle sont forts, où le sable est fin.
A marée basse les baïnes se présentent comme une succession de cavités, séparées de la mer par un banc de sable interrompu par des goulets reliant les baïnes à la mer.
A marée montante les vagues passent par dessus le banc de sable, et en repartant vers la mer elles créent un puissant courant dans les goulets, qui aspire le sable vers la mer.
La baignade est très dangereuse dans les baïnes car le baigneur est aspiré vers l’océan par le courant. C’est pendant les 2ème et 3ème heures de la marée montante, et 4ème et 5ème heures de la marée descendante que le danger est le plus important, en raison de la différence de niveau de l’eau entre la baïne et la mer.
La puissance du courant dans le goulet est d’autant plus importante que la houle est forte et le coefficient de marée important.
D’après les sauveteurs, le baigneur emporté doit se laisser entraîner vers le large sans résister, afin d’être ramené à la côte par les vagues déferlantes.
Mais la meilleure prévention consiste à toujours se baigner dans les zones choisies par les MNS, qui connaissent bien l’emplacement des baïnes sur la plage.
Après les tempêtes de 2014 l'escalier d'accés à la plage a été reconstruit, des aménagements (bancs, plateformes en bois) ont été faits en haut de la dune à proximité de l'escalier qui mène à la plage.
Pour protéger la dune du piétinement une clôture en interdit l'accès.
NAUFRAGES SUR LE LITTORAL LANDAIS
La côte landaise a longtemps été considérée comme très dangereuse pour la navigation : des vents parfois violents, des courants, une absence de repères, un plateau continental peu profond (à 1 km de la côte la profondeur est d’environ 10 mètres, sauf en face de Capbreton).
De nombreux navires s’y sont échoués (169 naufrages relevés sur divers documents de 1578 à 1918).
C’est aux abords des ports de Capbreton et de Bayonne que ces naufrages ont été les plus nombreux. Deux d’entre eux ont eu lieu à Ondres, pour trois autres le lieu est incertain (deux à Ondres ou Capbreton, un à Ondres ou Tarnos).
Les deux bateaux échoués à Ondres étaient le Corneleir (18 novembre 1775), qui transportait des nattes et des bouteilles de vin, et le Saint-Jean (3 janvier 1781) chargé de lest en sable.
Ces naufrages nombreux sont à l’origine de la réputation de naufrageurs faite aux landais. En fait il n’y a pas de témoignages directs de cette pratique, ni de violences faites aux naufragés. Par contre, jusqu’au début du XIXème siècle, le pillage des épaves était une activité coutumière des populations gasconnes de tout le littoral landais .
Lien Marée noire du Prestige (2002-2003)
Lien Tempêtes et grandes marées 2014